Les bons apprentis pour un avenir solide


16.12.21 - Agrotec Suisse et le portail de la formation professionnelle Yousty ont conclu un partenariat associatif. Il permet aux membres de mettre gratuitement en ligne un profil de base.



Le système dual de formation professionnelle est un modèle de réussite pour les jeunes et pour les entreprises en Suisse. En effet, la formation d’apprentis motivés en vaut doublement la peine : pour l’entreprise formatrice, les apprentis représentent de la main-d’œuvre supplémentaire, d’autre part elle contribue activement à assurer sa propre relève et celle de la branche de la technique agricole en formant la main-d’œuvre qualifiée nécessaire.

Portail adapté aux besoins
Agrotec Suisse s’engage activement, en collaboration avec le portail de la formation professionnelle Yousty, pour faire connaître les métiers d’apprentissage de la branche aux jeunes et à leurs influenceurs. Cet engagement offre aux entreprises formatrices les conditions idéales pour pourvoir leurs places d’apprentissage avec des jeunes adéquats. Vous pouvez publier vos places d’apprentissage conformément aux habitudes des jeunes, c’est-à-dire sur Yousty, que ce soit avec un profil premium ou, en exclusivité pour les membres de l’association, avec un profil de base gratuit.

Le portail indépendant de formation professionnelle Yousty est très apprécié des jeunes et répond aux besoins des personnes à la recherche d’une place d’apprentissage et des entreprises formatrices.
Le processus d’orientation professionnelle prend vie et permet aux jeunes de débuter de façon idéale leur vie professionnelle.

L’approche du monde du travail par la génération Z
La génération Z est en pleine recherche de places d’apprentissage. Les questions suivantes apportent des réponses passionnantes : Qui est la génération Z ? Quels médias les jeunes utilisent-ils pour trouver une place d’apprentissage ? Qui est le principal interlocuteur ? Les jeunes ne postulent-ils toujours pas exclusivement en ligne ? Et surtout : quelles sont les répercussions sur ma branche ?

Les statistiques et les études relatives aux personnes nées entre 1995 et 2010 nous révèle ceci sur la génération Z :

  • elle envisage l’avenir avec optimisme ;
  • la famille est au centre de ses préoccupations ;
  • les principales craintes sont liées au terrorisme et à la perte de personnes proches ;
  • fumer n’est pas cool et on est ouvert aux mariages de même sexe.

Cette liste n’est pas exhaustive, mais l’accent doit être mis sur le travail, plus précisément sur le choix de la profession et la recherche d’une place d’apprentissage. Avant de présenter les résultats concernant le monde du travail, commençons par jeter un coup d’œil sur le comportement durant le temps libre. Sans surprise, les amis occupent le devant de la scène. On les retrouve dès que possible. Sinon, on va faire du sport ou on se détend ensemble.

Toujours informé
Aujourd’hui, on est toujours en contact avec ses amis, même si l’on n’est pas physiquement présent. La génération Z passe près de deux heures et demie à trois heures et demie par jour en ligne. La musique et les films de toutes sortes sont au cœur de l’observation et du partage. En plus, ils chattent, suivent des amis et restent toujours informés. Le plus souvent, quand on prend, on donne la même chose et on partage un peu de soi, que ce soit sur Snapchat, Instagram ou Facebook. Mais cela fonctionne aussi bien sur WhatsApp. Il n’est pas rare que l’on sépare les canaux en fonction des thèmes prioritaires et des groupes cibles. Mais surtout : « Dieu merci, les parents ne sont pas sur Snapchat ».

Soyons clairs : ce n’était pas si différent autrefois. Les canaux de communication étaient simplement des livres d’amitié, des lettres et plus tard le téléphone. Et les principaux médias étaient les magazines de jeunesse.

Toutes ces activités peuvent être résumées par les mots-clés suivants :

  • Digital First & Mobile Only ;
  • Multitasking – connaître beaucoup de choses, mais rarement approfondir ;
  • informer (et donc apprendre) à l’aide de vidéos, de musique et sur les réseaux sociaux.

Il ajoute encore : Si les informations ne sont pas créatives, pleines d’humour, émotionnelles et stylées, elles ne recevront pas d’attention.

Focalisation sur le monde du travail
Venons-en maintenant aux exigences et aux attentes en matière de travail. Les attentes suivantes à l’égard de l’activité professionnelle sont caractéristiques :

  • un lieu de travail sûr, où l’on peut apporter ses propres idées et avoir suffisamment de temps libre ;
  • des horaires de travail réglementés, une structure et des contrats à durée indéterminée ;
  • ne pas mélanger travail et loisirs : les jeunes d’aujourd’hui ont vu de trop près comment la génération Y amène son travail à la maison et ne quitte plus son ordinateur portable ;
  • loyauté : « si quelque chose ne me convient pas, je pars demain... » (la loyauté envers l’employeur n’existe plus et l’inverse est également vrai) ;
  • l’argent et la carrière comme motivation ? Faux : ni les billets, ni l’argent, ni la richesse ne motivent la génération Z.

S’informer et postuler en ligne
Afin d’en savoir plus sur les répercussions sur la recherche d’une place d’apprentissage, Yousty a réalisé en juin 2021 un sondage auprès de 2500 jeunes en les interrogeant sur la formation professionnelle duale. Pour plus de 80 % d’entre eux, Internet est devenu le principal outil pour s’informer et postuler. Les autres médias tels que les journaux (7,2 %), les affiches (6 %) ou la télévision (4 %) sont loin derrière.

Les jeunes recherchent assistance et conseils non seulement en ligne, mais aussi personnellement. Les parents et les enseignants sont les principales personnes de référence.

Comment les entreprises font-elles pour convaincre ?
Des photos et de brèves vidéos de l’entreprise et du métier d’apprentissage donnent aux élèves un premier aperçu important. Les jeunes, tout comme leurs parents, veulent savoir : Qu’en est-il de l’entreprise, qui compose l’équipe, où se trouve le poste de travail ? S’ils sont intéressés, ils postuleront. Les entreprises qui s’engagent activement en faveur de la formation professionnelle et prennent le train des réseaux sociaux ont clairement moins de difficultés à pourvoir leurs places d’apprentissage. Une solide présence en ligne est d’autant plus importante que plus de 80 % des jeunes utilisent principalement Internet pour chercher une place d’apprentissage. Des mesures simples et un budget réduit suffisent ainsi pour marquer des points auprès des élèves.

Conclusion
La génération Z veut grandir et recherche des « activités porteuses de sens ». Elle veut faire bouger les choses et apporter une contribution pertinente à la société. En bref : on peut se réjouir d’accueillir ces jeunes professionnels !

Interview

Le problème des postes non pourvus : « les entreprises engagées sont gagnantes ! »

La situation sur le marché des places d’apprentissage a changé au cours des dernières années : il y a plus de places d’apprentissage que de candidats ! Ainsi, plus de 8000 places d’apprentissage restaient non pourvues à l’été 2021. La menace d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée se précise.
Quelles sont les solutions pour convaincre les jeunes d’opter pour une place d’apprentissage dans la branche ? Nous avons interrogé Domenica Mauch, directrice de la plateforme de places d’apprentissage Yousty, et obtenu de précieuses suggestions.

Comment percevez-vous le marché actuel des places d’apprentissage ?
Le marché des places d’apprentissage est de plus en plus exigeant pour des raisons démographiques et sociales. Les jeunes ont certes l’embarras du choix, car il y a un excédent de places d’apprentissage, mais ils se limitent à un nombre toujours plus réduit de métiers et n’ont pas de « plan B ». S’ils ne trouvent pas de place d’apprentissage dans le métier de leurs rêves, ils suivent leur 10e année ou effectuent une année intermédiaire. Cela oblige les entreprises à se pencher davantage sur la méthode de recrutement de la relève et des talents.

Ils mettent les entreprises à contribution. Comment les employeurs peuvent-ils se mettre en scène le plus efficacement possible ?
Autrefois, la norme consistait à produire des photos de grande qualité et à se présenter sous le meilleur jour possible dans des brochures et dépliants. La génération actuelle, qui a grandi avec les réseaux sociaux tels que TikTok, Instagram, etc., réclame une image beaucoup plus authentique. Pour les entreprises qui sont aujourd’hui à la recherche d’apprentis, cela signifie qu’elles doivent de plus en plus passer d’une représentation idéalisée du marketing d’entreprise à la présentation authentique de personnalités tangibles, qui peuvent aussi avoir des aspérités.

Avez-vous des propositions concrètes ?
Des mesures simples et un budget modeste suffisent déjà pour convaincre : des photos et de brèves vidéos de l’entreprise et du métier d’apprentissage donnent aux élèves un premier aperçu important. Les élèves veulent savoir à quoi ressemble l’entreprise de l’intérieur, ce qui composera son équipe et où se trouvera son poste de travail. S’ils sont intéressés, ils postulent. Les entreprises qui s’engagent activement en faveur de la formation professionnelle et prennent le train des réseaux sociaux ont clairement moins de difficultés à pourvoir leurs places d’apprentissage. Une solide présence en ligne est importante, car plus de 80 % des élèves utilisent Internet pour chercher une place d’apprentissage (sondage Yousty, juin 2021).

Finalement, les élèves ont l’embarras du choix en matière de places d’apprentissage.
Qui est aux côtés des jeunes et quels conseils leur donnez-vous ?

Le choix d’un métier débute au degré secondaire, avec les salons professionnels et les stages de préapprentissage. Souvent, les élèves ne connaissent pas plus de trois à cinq métiers d’apprentissage et s’intéressent à trois au maximum, alors qu’il existe plus de 230 apprentissages professionnels ! Ils sont surtout influencés par les parents et les enseignants (sondage Yousty, juin 2021). Le problème réside à mes yeux dans le fait que les jeunes d’aujourd’hui sont trop attachés au concept de « métier de rêve », sans se pencher sur les alternatives. Cela vaut également pour l’environnement. Je leur recommande d’envisager activement un « plan B » et de suivre des stages de préapprentissage dans autant de métiers que possible.

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